Une comédie musicale, “The King and I”, triomphe au Châtelet, le temple parisien de l’Opérette.
Dans des décors et des costumes somptueux l’acteur Lambert Wilson et de nombreuses danseuses, des enfants et des partenaires chanteurs d’opéra, et dans le premier rôle féminin, en alternance, les sopranes Susan Graham et Christine Buffle.
Le Pitch :
Impossible romance au royaume de Siam.
Cette comédie musicale narre l’histoire vraie, mais très romancée, d’Anna Oenowens, une jeune fille galloise recrutée par le Roi de Siam en 1862 pour enseigner à ses enfants la culture occidentale.
Dans cette seconde moitié de XIXème siècle tout oppose ces deux personnages ;
– D’une part Mongkut, roi de Siam (l’actuelle Thaïlande), est un tyran à l’orientale, avec un harem d’épouses, une multitude d’esclaves, et père de 67 enfants.
– De l’autre, la courageuse Anna qui garde la tête haute. Cette Galloise, mère d’un jeune garçon, veuve au caractère bien trempé, porte haut les principes libéraux européens d’égalité entre hommes et femmes, de monogamie, de refus de l’esclavage et d’accès à la connaissance scientifique pour tous.
Lorsqu’elle arrive au Siam pour prendre ses fonctions de préceptrice des enfants du roi, on s’attend à des étincelles qui pourraient allumer une flamme de passion entre la droiture de l’une et le cœur de pierre de l’autre.
Le dénouement sera plus sombre que l’idylle attendue, qui consiste seulement en une très éphémère polka, même si le ton est le plus souvent à la comédie.
L’humour ne manque pas et les grands airs (I Whistle a Happy Tunes et Shall We Dance), sont particulièrement entrainants.
La mise en scène de Lee Blakeley qui multiplie les décors et les costumes chatoyants modernise cette opérette et ce film.
Cette histoire a été racontée par Margarth Landon dans son roman “Anna et le roi de Siam” publié en 1944.
Cette histoire à déjà été jouée en comédie musicale à Broadway en 1951 et dans le film de Walter Lang avec Yul Brynner et Deborah Ker.
Les acteurs sont extrêmement impliqués dans ce nouveau spectacle et on sent qu’ils prennent du plaisir à jouer, chanter et danser.
Lambert Wilson, en Roi de Thaïlande est impérial.
Avec sa chevelure argentée, il apporte une belle humanité à ce roi blessé dans son orgueil, déstabilisé par l’intelligence d’une femme. Son timbre de baryton, mis à rude épreuve, ne vacille pas.
Du 13 au 29 juin 2014
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